On le répète souvent, la Fondation franco-ontarienne est une créature de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO). Au-delà des années 1970 (période au cours de laquelle l’ACFO recevait de l’argent des deniers publics), la diaspora franco-ontarienne s’est interrogée sur la façon d’assurer le financement de l’organisme, mais encore plus important, comment se doter d’un fonds qui servirait à faire démarrer des projets chers aux nombreux francophones et aux partenaires d’affaires. Voici, en accéléré, la chronologie de quelques événements marquants.
Au cours de cette année et suivant une directive des dirigeants et principaux acteurs de l’époque, Rhéal Leroux et Gisèle Richer se mettent à plancher sur un projet de « Fonds de la Francophonie ». En plus d’élaborer une structure organisationnelle et de planifier sa mise en marché, l’étude rappelle un objectif de taille : « obtenir l’adhésion de l’Ontario aux articles 16 à 23 de la constitution canadienne, faisant du français une langue officielle en Ontario. » L’objectif de l’éventuelle collecte de fonds est fixé à deux (2) millions de dollars sur une période, souhaite-t-on, de deux ans. On évoque le nom de l’entité à naître comme étant la Fondation franco-ontarienne.
La Fondation franco-ontarienne voit le jour le 30 janvier. Ce moment historique est souligné avec panache grâce à un lancement de campagne le 14 avril, auquel participent plusieurs acteurs de la première heure, dont Roger Guindon (ancien recteur de l’Université d’Ottawa et qui a accepté la présidence de la FFO), ainsi que l’invité d’honneur, le Premier ministre ontarien David Peterson.
La première assemblée générale annuelle est tenue le 24 mai 1987. Lors de cette assemblée, dix représentants de la communauté franco-ontarienne sont élus comme membres du Conseil d’administration: Omer Moncion et Gisèle Richer (région de l’est), Jean Mongenais et Richard Lachapelle (centre/sud-ouest), Normand Forest et Gaston Malette (nord-est/nord-ouest), Jean-Baptiste Alie, Jean-Jacques Blais, Jocelyne Côté-Ohara, Roger Guindon et Serge Plouffe. Afin d’appuyer la réalisation de nouveaux projets par des francophones de l’Ontario, le PDG de Power Corporation, Paul-Desmarais, fait un don de 100 000 $ à la Fondation. Cette somme constitue le don le plus important jusqu’à présent.
Au terme de sa deuxième année complète d’opération, la FFO atteint le cap des 4 622 donateurs, rapporte le président Guindon dans son rapport. Cécile Julien occupe le poste de coordonnatrice.
La sollicitation s’organise. Mauril Bélanger (plus tard député d’Ottawa-Vanier au Parlement) a rassemblé des personnes qui se chargeront d’appeler les entreprises. Les enseignant.e.s peuvent maintenant contribuer à la FFO grâce à une déduction sur leur salaire. Les professionnels, le monde du postsecondaire et les fonctionnaires (tant fédéraux que provinciaux) sont approchés. Le président Guindon note aussi les gestes ponctuels de cueillette : bingos de l’ACFO de London-Sarnia (12 000 $) ; ou encore, le marchethon à la Villa française des jeunes (Elliot Lake) qui rapporte 1 600 $. L’ACFO annonce qu’elle n’a plus les moyens de payer les frais de loyer de la FFO. Quelque 23 subventions d’une valeur totale de 26 000 $ ont été remises à des projets. Une soirée gala est prévue pour le 12 octobre.
Les dons arrivent de la part de plusieurs Clubs Richelieu, d’entreprises et de personnes évoluant en enseignement. Quelque 300 personnes assistent au Gala d’octobre, générant des recettes de 12 000 $, ainsi que des dons supplémentaires. En outre, 32 projets sont approuvés, d’une valeur dépassant les 39 000 $.
M. Guindon annonce dans son rapport que la FFO a dépassé le cap du million de dollars en don, et ce, en l’espace de cinq ans d’activité. Le député d’Ottawa-Vanier Jean-Robert Gauthier est l’invité d’honneur du Gala qui réunit presque 300 personnes et qui récolte 11 000 $. Un accord est conclu avec le mouvement Desjardins afin de produire une carte VISA Affinité à l’effigie de la Fondation franco-ontarienne. Par ailleurs, 19 projets sont subventionnés, pour un montant total de 29 500 $.
Roger Guindon quitte la présidence de la Fondation franco-ontarienne. En cours d’année, 25 projets ont été subventionnés (valeur de 35 000 $).
Le président Guy David rapporte que 745 personnes se sont prévalues de l’offre de carte de crédit VISA Desjardins/Fondation. Si le nombre de projets subventionnés n’est pas mentionné, l’argent qui a été distribué à cette fin se chiffre à 30 800 $.
M. Roger Guindon, o.m.i., est l’invité d’honneur du Gala. La FFO compte maintenant plus de 5000 donateurs. En cours d’année, Claude B. Gingras lui a succédé à la présidence ; il demeurera en poste pendant de nombreuses années.
Un montant de 28 000 $ est remis pour 11 projets de l’Est, 6 projets du Nord, 7 projets du Sud et 6 projets à l’échelle provinciale. Le nombre de membres à vie de la FFO se situe dorénavant à 358 personnes.
Le Gala du dixième anniversaire de la Fondation franco-ontarienne récolte plus de 21 000 $. Cette année-là, la FFO commandite le concours Ontario Pop et le CD qui l’accompagne. Quelque 59 demandes de projet ont été traitées pour une valeur totale de 49 000 $. De plus, l’idée d’organiser des barbecues à travers la province, au profit de l’organisme, est lancée.
Les barbecues espérés ont lieu, mais la FFO essuie d’importantes pertes en raison de la chute des taux d’intérêt. La FFO appuie une fois de plus Ontario Pop, ainsi que le Concours provincial de français. Quelque 29 projets sont financés. Un événement vins et fromages est prévu au Parlement pour le 29 octobre.
Le Fonds Jean-Robert Gauthier est constitué en cours d’année.
En cours d’exercice, l’événement vins et fromages bénéfice est organisé à la Nouvelle Scène.
Le site Web de la Fondation franco-ontarienne est lancé.
Le capital a augmenté de 48 % pour atteindre les 2,8 millions de dollars. L’organisation des IVes Jeux de la Francophonie verse 250 000 $ à la Fondation franco-ontarienne. Patrimoine canadien n’est pas en reste, avec une contribution de 1,5 million de dollars. Le poste de direction générale est créé : Ginette Gagnon sera la première à l’occuper.
Plusieurs partenariats sont établis, dont avec le mouvement Desjardins et l’Office des affaires francophones. Les dons individuels effectuent un bond de près de 44 %. La Fondation Trillium Ontario accorde une subvention afin de doter le bureau d’équipement. La Fondation franco-ontarienne compte désormais six (6) chapitres en province. Des étudiantes effectuent un stage d’été.
Des étudiants de La Cité montent une vidéo corporative pour les besoins promotionnels de la FFO ; celle-ci est lancée au printemps 2004. Madeleine Meilleur occupe la présidence d’honneur du vins et fromages.
Le fonds de dotation a connu une augmentation de dons de l’ordre de 17 %. La FFO annonce un investissement de plus de 85 000 $ pour la réalisation de 22 projets franco-ontariens.
La Fondation franco-ontarienne célèbre ses 20 ans ! Ginette Gagnon quitte le poste de direction générale ; Solange Fortin devient coordonnatrice générale et adjointe.
Sudbury, Ottawa et Toronto présentent leur propre édition du vins et fromages. Ken Villeneuve s’ajoute à l’équipe à titre de responsable des événements spéciaux.
Ken Villeneuve devient directeur général de la Fondation franco-ontarienne, alors que Madame Fortin quitte pour une demi-retraite. Une nouvelle catégorie de donateurs est lancée, le Club Sélect.
La tournée des Cuvées de Vins et fromages 2012-2013 a permis à la communauté francophone des quatre coins de la province de mieux comprendre ce que fait la Fondation franco-ontarienne. C’est au cours de cette série de Cuvées de Vins et fromages que le nouveau président de la FFO, Yves Bisson, en a profité pour saluer les gens de la province. Débutée le 18 octobre 2012 à Kapuskasing, la tournée de Cuvées a aussi été de passage à Alfred, au Niagara, à Ottawa, à Windsor, à Toronto, à Sudbury pour ensuite se terminer le 26 avril à North Bay.
En partenariat avec l’Opéra Lyra, une soirée « Vins et fromages » et « Spectacle d’opéra » est organisée le 13 mars 2014 au Théâtre de la Cour des Arts.
La Fondation franco-ontarienne organise une dégustation de bière. Un entrepreneur du Niagara, le chocolatier Marc Forrat, organise un atelier en entrepreneuriat.
Joyeux 30e anniversaire, Fondation ! Première édition de la Soirée Saphir. Cette tradition se poursuit. L’Omnium de golf est organisé pour les amateurs du sport.
Cette année fut remplie de nouveautés pour votre Fondation franco-ontarienne : un nouveau plan stratégique, de nouveaux donateurs, de nouveaux partenariats et une nouvelle équipe. L’arrivée de Mme Suzanne Copping (direction générale), de Jennyca Jean-Denis (agente de projet), de Vanessa Arseneau (coordonnatrice des communications et de collectes de fonds), de Mélanie Marleau (coordonnatrice des finances et de l’administration) et de Lionel Shaka (agent de projet).
De nombreux projets et événements ont eu lieu dont la Soirée Saphir, l’Omnium de golf, un bien-cuit, le lancement de la carte Accents, ainsi qu’une campagne de levée de fonds.
La Fondation franco-ontarienne a organisé divers événements, dont le lancement de sa campagne annuelle en misant sur la jeunesse et la créativité en nommant trois coprésidences issues du monde du spectacle, dont Nathalie Nadon, Janie Renée et Christian Djohossou. De plus, il y a eu un bien-cuit à Ottawa (Mariette Carrier-Fraser), un cocktail de réseautage en collaboration avec l’ACFO, une dégustation de bière en partenariat avec La Cité-campus de Toronto, ainsi que deux Soirée Saphir, dont une à Ottawa et une à Midland.
Il conviendrait de mentionner qu’en plus de l’appui indéfectible des personnalités qui se sont succédées au CA au fil des décennies, quantité de bénévoles ont organisé des activités de financement sur le territoire. Le siège social de la FFO a aussi vu passer plusieurs visages. En plus de jeunes personnes qui effectuaient un stage d’été, on peut ajouter aux personnes nommées plus haut celles-ci à la direction générale : Marie-Michèle Laferrière et Johanne Lacombe (en 2019, directrice du Patro d’Ottawa). Par ailleurs, la fin 2018 a été synonyme de plusieurs changements au siège social de la FFO : départ de Suzanne Copping (après un peu plus de deux ans à titre de DG), succession rapide de Denis Boileau au même poste, arrivée de Maxonika Petiote (adjointe administrative), départ de Vanessa Arseneau (communications et collecte de fonds, mais elle est demeurée à titre de pigiste), arrivée quasi-simultanée de Marc Chénier (DG) et de Jacques Des Becquets (communications et collecte de fonds) en janvier 2019.
Cette année aura été marquée par l’arrivée de la pandémie de la COVID-19 et de nombreux changements au sein de la Fondation franco-ontarienne. De nouveaux employés ont rejoint l’équipe, notamment Yayé Peukassa en tant que responsable du développement des affaires et des partenariats, Nathalie Deschamps en tant qu’adjointe administrative et Souraya Khatib en tant qu’agente des communications. Malheureusement, Jacques DesBecquets, qui a grandement contribué au développement de la FFO, a quitté son poste de coordonnateur des communications et des levées de fonds.
Cela a également marqué le début du télétravail pour tout le personnel de la FFO. Bien que nos événements aient été reportés, la FFO est restée très active. Même à distance, elle a réussi à remplir sa mission avec succès : recevoir, donner, subventionner et financer différents projets et individus. Les dons remis à la Fondation franco-ontarienne ont augmenté, de même que les appuis financiers. En fin de compte, l’année 2020 a été fructueuse en contributions de toutes sortes. Un des facteurs déterminants a été le lancement du nouveau site web, qui permet d’être plus proche des donateurs. Le site, plus convivial, est également une excellente source d’information, avec près de 60 fonds de dotation sous notre gouverne. De plus, trois nouveaux fonds de dotation ont été créés cette année.
La stabilité et la solidité de la FFO ont peut-être été masquées par les élans de dynamisme dont on a pu témoigner au cours de la dernière année : une présence rehaussée sur les médias sociaux, la tenue d’une autre édition de la Soirée Saphir en mode virtuel, ainsi que divers événements virtuels (Concert de Noël, Soirée contes pour la fête des mères), la création de nouveaux fonds de dotation (fonds Pierrette Madore, Fonds Me Paul Fortin et Fonds en faveur de la progression vers l’égalité de statut ou d’usage du français et de l’anglais), de nouvelles ententes avec des partenaires pour assurer davantage de bourses et un basculement vers des opérations principalement à distance.
Bien que la dernière année fût moins périlleuse en termes de gestion des changements, cette année aura été un exercice constant de recherche de solutions permettant à la FFO de renforcer son rôle philanthropique auprès de ses collaborateurs et bénéficiaires de fonds d’appui. Parmi ces collaborateurs, on compte des partenaires tels que l’Université d’Ottawa, la Fondation de l’Hôpital Montfort, la Fondation de l’Hôpital de Hawkesbury, l’Union des cultivateurs franco-ontariens (UCFO), Montfort renaissance et bien d’autres.
Il faut souligner que ce fut une année de renouveau pour la Fondation franco-ontarienne. Elle a quitté son bureau et tous les employés travaillent désormais en télétravail. M. Marc Chénier a quitté ses fonctions le 25 février dernier. Il a joué un rôle déterminant dans la restructuration de la FFO et ses réussites ont été remarquables. La FFO tient à souligner sa grande contribution ! Suite à son départ, un processus exhaustif de recrutement a conduit à l’embauche de Marc Lavigne comme nouveau directeur général. Marc nous impressionne par son enthousiasme contagieux et son approche dynamique. Ce changement de leadership coïncide bien avec notre nouveau plan stratégique, ainsi que plusieurs révisions de nos politiques et procédures. Tous ces éléments font en sorte qu’après les défis posés par la pandémie, la Fondation franco-ontarienne est bien positionnée pour une nouvelle lancée.
L’équipe travaille très dur sur deux (2) objectifs principaux : se faire connaître davantage et se rapprocher de nos constituantes/constituants. En raison de notre participation à différents événements à travers la province et de notre apparition dans de multiples médias, nous avons commencé à attirer l’attention. Cela est bien évidemment un processus continu… Le rapprochement avec nos constituantes/constituants s’est fait par des rencontres individuelles afin de mieux se connaître. Pour renforcer encore plus ce lien, nous allons instaurer des rencontres trimestrielles avec tous les constituants et toutes les constituantes pour partager les dernières nouvelles concernant nos Fonds et la Fondation franco-ontarienne.
La FFO a redoublé d’efforts pour organiser divers événements, dont la Soirée Saphir 2021, ainsi qu’un tournoi de golf durant l’été. De manière virtuelle, elle a également organisé un concert et des contes de Noël, ainsi qu’une série de quatre « Rencontre au Sommet » animée par Gilles Marchildon, président de la FFO, et avec comme invités d’honneur diverses personnes œuvrant dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la francophonie et de la santé.
Toutefois, nous devons souligner le départ de notre président du conseil d’administration, Gilles Marchildon, qui nous a quittés après deux mandats de trois ans. Nous tenons à le remercier pour son dévouement, sa collaboration et sa gentillesse. Il y a également eu le départ de Yayé Peukassa (responsable du développement des affaires et des partenariats) ; la FFO le remercie pour son incroyable éthique de travail et son dévouement.